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A contre-courant

Réalisé par Peter Callahan
Avec Joseph Fiennes, Justin Kirk, Elizabeth Reaser
Titre original : Against the Current
Long-métrage américain . Genre : Drame
Durée : 01h34min Année de production : 2009

 

 

 

 

 

 

7/10
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Pour célébrer le 5ème anniversaire de la mort de son épouse, Paul Thompson demande à ses deux meilleurs amis de l’aider à remonter à la nage l’Hudson River.
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Un film au rythme lent qui donne attention aux lieux et aux liens entre les trois personnages principaux. Le film se développe au fur et à mesure de l’avance dans le trajet anniversaire. L’histoire va se révéler très vite dramatique et émouvante , l’interconnexion entre les trois personnages va aller en s’épaississant et la musique accompagne de manière magnifique les belles images du film.
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Les étapes du soir permettent à l’histoire de se densifier et à mieux comprendre les motivations de chacun. L’aspect dramatique attendue a la fin du voyage ne fait qu’accentuer la pression sur les personnages qui sont mis en vie par des acteurs de talents.
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Les règles de la vie sont remises en cause sans être remplacées par quoi que ce soit de positif. un dosage précis d’émotions est observé par le réalisateur, les situations sont très bien minutés et la cohérence de l’ensemble est très confortable pour un suivis facile de cette belle histoire.
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Un film intime ou la priorité c’est de prendre le temps pour gouter à ces paysages, cette vie autour du fleuve. un métrage simple qui interroge mais qui n’impose pas, ont sent que la fin est inéluctable et que rien ne pourra la changer.
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Le cinéma indépendant américain.

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Hollywood c’est les grands argentiers, l’expression filmique y est remplacé par les mots fusions, acquisitions, chiffres, bénéfices…
Certains ont voulu retrouver la passion première pour cet art.
Dans les années 70 Coppola, Rafelson, Scorsese sont les figures de cette nouvelle expérimentation cinématographique.

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Woody Allen évolue à New York en parallèle du système. Avec des budgets de fortune il a réussi à imposer son style particulier et son personnage d’anti-héros coincé et maladroit. Son expression filmique s’amuse des conventions et son observation sociale de la société souvent dérangeante.

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Woody Allen a montré la voie, le cinéma indépendant c’est un cinéma qui cherche à avoir ses propres codes de fonctionnement, qui se démarque de Hollywood.
Cela passe par une recherche d’argent auprès d’instituts, de fondations, de sociétés et même certains réalisateurs tape leurs propres familles pour monter leurs petits films.

Deux choses vont permettre à ce cinéma de prendre vie :

la fondation du Sundance Institute 2010 crée en 1981, atelier de création et de réflexion où des réalisateurs comme Sydney Pollack et George Roy Hill, des scénaristes, des techniciens et des comédiens, font partager leurs expériences aux débutants. Des films expérimentaux sont ainsi développés et réalisés dans ce cadre. Depuis sa création, le Sundance Film Festival est en expansion croissante, a acquis une réputation internationale et est devenu le lieu de référence du jeune cinéma américain indépendant.

Miramax Films Corp. est une société de production et de distribution de cinéma américaine créée en 1979 par les frères Harvey et Robert Weinstein. Il appliquait la loi du grands nombres, productions de films peu couteux, mais avec certains ce fut des pépites qui furent de vrais succès, Reservoir Dogs (1992), Pulp Fiction (1994), Le Patient anglais (1996), Will Hunting (1997), Shakespeare in Love (1999), Kill Bill (2003 et 2004).

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Mais après 1990 les choses commencent à évoluer, les majors s’intéressent de près à ce cinéma qui est devenu solvable et qui fonctionne, Le 30 juin 1993 la société Miramax est rachetée par la Walt Disney Company, pour 80 millions de $, tout en laissant une certaine autonomie aux frères Weinstein.

Après 1994 les vrais films indépendants sont petit à petit mis au placards car le coup du risque augmente et devenait trop élevé. La mise en pratique des producteurs pour compenser ce risque fut le même que les majors, ils engagèrent des stars.

Comme le disait l’acteur Ethan Hawke  » peu importe que l’acteur convienne au rôle, l’important c’est que son nom permette de trouver le financement  »

Les majors Hollywoodiennes ont également copié le système en créant des filiales d’art et d’essai tel Fox Searchlight (the full monty, Juno), Universal avec Focus Features (le secret de Brokeback Mountain, 2005).
Les pratiquent amateur ont également été essayés par les grands studios avec « le projet Blair witch » tourné pour 60 000 misérables dollars et promu par internet. Il rapporta 248 millions de dollars!!!!!

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Initialement l’objectif des indépendants était une création alternative, originale, la passion primait, maintenant tout ce qui compte c’est de réussir, le message est bien brouillé